Catherine Jinks – Evil Genius

 

4emecouv

Adopté à sa naissance, Cadel Piggot montre dès son plus jeune âge des talents de hacker impressionnants. Il épuise petit à petit tous les adultes chargés de son éducation, piratant leur carte bleue, s’infiltrant dans le système informatique de son école pour mettre le chaos dans les notes… Les Piggot confient alors Cadel à un psychologue réputé, Taddeus Roth, président du mystérieux Institut Axis. Bientôt Cadel y suit des cours de Mal pur, de Contrefaçon, de Manipulation ou encore d’Explosifs !

 

 

 

mon avis

Tout d’abord, je remercie les éditions du Livre de Poche et Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre vers lequel je ne me serais pas tourné s’il n’avait pas croisé ma route un vendredi.

L’idée d’une école du Mal m’a beaucoup séduite et ce qui a fait que j’ai décidé de postuler pour ce titre. Au final, si j’ai terminé ma lecture et si je n’ai pas trop souffert, Evil Genius est un flop pour moi. La seule chose que j’ai vraiment aimé est le personnage de Cadel. Il est très attachant, intelligent et naif en même temps. Au fur et à mesure qu’on avance dans l’intrigue, on espère vraiment le voir se tirer de sa situation parce qu’au final, Cadel est l’un des seuls à qui on peut s’attacher et à avoir un bon fond. J’en viens donc à un des principaux points qui m’a géné (alors que c’est en contradiction totale avec mes attentes concernant ce livre). Hormis Cadel et deux autres personnages secondaires, les autres personnages – comme les professeurs, sont mauvais. Et pas dans le genre « cet esprit tordu et manipulateur cache quelque chose d’ancré bien profond », non ils sont mauvais un point c’est tout. Il ne vous demanderont pas si vous allez bien par souci de votre personne/par politesse/automatisme mais parce que vous pourriez leur être utile dans leur plan machiavélique. Aussi j’ai besoin de m’attacher à plusieurs personnages pour apprécier un livre, c’est malheureusement rare qu’un seul personnage arrive à remonter mon ressenti.

Je parlais un peu plus haut de plan machiavélique, d’ailleurs, à partir de la moitié, l’intrigue repose quasiment sur un complot, un plan très ingénieux auquel j’aurais pu adhérer si je n’avais été souvent perdue en cours de route. L’auteur a souvent recours à la méthode de narration où le narrateur vous dit qu’il sait ce qu’il va faire mais ne vous dit pas quoi. Au final, le lecteur est emmené à découvrir les plans du personnage sans savoir où tout ça va mener. En ce qui me concerne, je me suis souvent sentie larguée. Mais après tout, Cadel est aussi surdoué et mon esprit a beaucoup de mal à suivre un esprit comme le sien. En parlant d’être larguée, que dire des moments où Cadel parle de l’informatique ou des nombres ? Heureusement que l’intrigue est compréhensible sans ses pages parce que j’ai eu l’impression de ne plus savoir lire pendant ces passages.

Au final, avec des personnages antipathique (sauf Cadel et deux/trois autres), une intrigue où tout le monde semblait avoir aller (sauf moi) et quelques passages très techniques qui ont eu raison de moi, je ressors assez déçue de cette lecture dans laquelle je n’ai pas réussi à rentrer. Après, j’ai aimé des livres où je ne savais pas où l’auteur allait se rendre dans ces histoires de complots, où le narrateur ne me disait pas tout mais je pense que ma quasi indifférence vis à vis des personnages a été le point déclencheur des reproches que j’ai pu faire à ce livre.

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