Jeffrey Archer – Kane et Abel

 Titre VO : Kane et Abel

  Auteur : Jeffrey Archer

  Edition : Le livre de Poche (2012)

  Genre : Littérature contemporaine

  Appréciation : tresbonnelecture

  Quatrième de couverture :

Ils sont nés le même jour et pourtant tout les sépare : William Kane et Abel Rosnovski, le fils de banquier de Boston et l’orphelin polonais recueilli par un paysan.
A leur naissance, le 18 avril 1906, l’un paraît promis à la réussite et à la puissance du Nouveau Monde. L’autre semble condamné à la misère et aux désastres qui ravagent le Vieux Continent. Mais le destin va réunir ces deux hommes dans une lutte acharnée pour l’argent et le pouvoir, où chacun sait qu’il ne pourra y avoir qu’un gagnant… Durant plus de six décennies, c’est au prix d’une rivalité sans merci que tous deux vont construire un empire, par-delà les crises économiques, les soubresauts de l’histoire et les drames personnels.
Au coeur de l’Amérique du XXe siècle, cette odyssée magistrale réinvente le mythe immémorial des jumeaux ennemis.

Mon avis :

Sorti initialement au Royaume-Uni en 1979 et aux USA en 1980, Kane et Abel a rencontré un grand succès au point d’en faire aussi une mini-série télévisée. Pourtant, il faudra attendre 20 ans en France pour découvrir cette saga opposant deux hommes que tout oppose mais aussi rassemblés par leur forte ambition.

L’histoire commence donc le 18 avril 1906 et se termine environ 60 ans plus tard. Avant que les deux principaux protagonistes se rejoignent sur le sol américain, nous les suivons chacun d’un côté de l’Océan Atlantique. D’abord William Lowell Kane, fils d’un banquier et promu à une carrière de banquier. Ecole réputée, université d’Havard … tout ce qu’accomplit Kane est ceux que les autres avaient prédit pour lui. De l’autre, Abel Rosnovski ou de son vrai nom Wladek Koskiewicz est un polonais orphelin adopté par une famille de paysans. Contrairement à Kane protégé des intempéries sociales en raison de son statut et de sa richesse, Wladek subira les tourments d’une Europe en guerre, d’une révolution russe avant de finalement embarquer sur un bateau en direction de l’Amérique. Durant cette première partie, j’ai plus apprécié de suivre les aventures de Wladek que celles de Kane. En effet, celles-ci sont plus excitantes que celle du fils de banquier. A ce propos, il y a pas mal de « parler financier » dans ce livre ce qui peut dérouter si on ne comprend absolument rien aux crédits, à la Bourse et aux banques.  Mais il est également facile de s’en détacher si on fait un effort pour se concentrer sur les personnages. Toutefois, je vous conseillerai de quand même faire un effort parce que le contexte social et historique de cette période est très intéressant et l’analyse de l’auteur aide à mieux le comprendre.

L’auteur alterne d’abord les chapitres Kane et les chapitres Wladek jusqu’à ce que ces derniers se rejoignent et que les chapitres mélangent les points de vue. Au début, je percevais Kane comme un capitaliste matérialiste ambitieux, toutefois, au fil du temps et des pages, la balance finit par s’inverser et c’est au final à Kane que je me le suis plus attachée.

Aussi malgré les 700 pages que comptent ce roman, l’ennui se fait très rare et mon attention n’a chuté en aucun moment.

Au final, Kane et Abel est une très bonne réécriture du mythe biblique des frères jumeux ennemis Cain et Abel. Si vous voulez savoir si l’auteur s’inspire de la fin dans l’histoire originelle ou s’en détache, il ne vous reste plus qu’à lire ce livre. Et si le mythe de Cain et d’Abel, ne vous intéresse absolument pas, vous pouvez quand même lire cette saga passionnante.

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