Clap de fin

 

J’ai réfléchi avant d’écrire cet article mais les semaines puis les mois ont passé et je pense que la fin de ce blog est arrivée.

Honnêtement, depuis 2012/2013, ma motivation à écrire des chroniques a fluctué passant de périodes fructueuses à des périodes de vide intersidéral mais depuis quelques mois (au moins depuis le dernier article publié ici), je n’ai plus l’envie de chroniquer mes lectures ou de les partager. Ce n’est même pas une question de démotivation, c’est juste que la phase de chronique ne fait plus partie de ma routine de lectrice.

Ces derniers mois, j’ai aussi changé mes habitudes de lectures en me mettant à la lecture en anglais. Non seulement, mon rythme de lecture est passé de 9 à 10 livres par mois à même pas la moitié et la lecture en anglais n’a rien arrangé. Mais ça ne m’a pas gênée de mettre quasi 2 mois à lire Words of radiance de Brandon Sanderson, ça ne me gêne pas de ne lire plus que 3 livres par mois, tout comme ça ne me gêne pas de ne plus chroniquer. Je n’ai plus ce besoin de quantité que j’ai pu avoir mais contrairement à d’autres, j’estime qu’un blog doit avoir un rythme de publication régulier pour continuer.

Ainsi, après 8 ans, je donne son clap de fin. Et j’en profite pour vous remercier, vous n’étiez pas nombreux mais je voyais que même après des semaines ou des mois sans articles, vous étiez quand même là. Pour ça, merci beaucoup !

 

 

Henning Mankell – Comedia Infantil

 

Quatrième de couverture :

Quelque part en Afrique, la nuit, un homme assis sur le toit d’un théâtre contemple la ville. A ses pieds, un enfant blessé est en train de mourir. Nelio, âgé de dix ans, a vécu a guerre civile et l’errance. Il lui raconte son histoire, en opposant à la barbarie des hommes la poésie et la générosité d’un imaginaire enfantin. Une parole poignante qui résonne comme une fable universelle.

 

Mon avis :

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Comedia Infantil, c’est Nélio qui raconte sa vie au narrateur à ses côtés et ce sont les impressions de ce dernier sur les moments qu’il partage avec celui qui changera sa vie.

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Tag livresque de A à Z

Histoire de pallier au manque de chroniques, je me suis dit que j’allais faire un tag pour changer. J’ai choisi le tag livresque de A à Z que j’ai trouvé lors de mes pérégrinations sur la blogosphère. Je ne sais pas qui en est le créateur ou créatrice mais les droits de création lui reviennent. 🙂

Mais avant, un peu de danse avec cette chorégraphie accessible à tous (enfin presque *)

* bien sûr, ça ne marchera pas pour les amputés, paralysés et le résultat sera optimal que si vous avez des jambes de sauterelles et un pantalon skinny sur vous. XD

 Auteur (l’auteur dont vous avez lu le plus de livres) : Cette question n’est absolument pas représentative de mes gouts actuels ou même globaux. Avant de découvrir la blogosphère, je pouvais lire 4 ou 5 livres d’un même auteur en un temps rapproché juste parce que ça me plaisait. Je pourrais répondre J.K Rowling avec les 7 Harry Potter mais je pense que c’est Charlaine Harris puisque j’avais lu les 10 premiers tomes de la Communauté du Sud (avant de m’en lasser et de m’arrêter là. Je réfléchis mais je ne vois pas d’auteurs dont j’ai lu plus de 10 livres. Auteur le plus lu mais pas auteur le plus aimé. 🙂

Best (meilleure suite de série) : Je vais limiter les réponses en ne prenant en compte que les séries que j’ai terminées et je dirais Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson.

Current (pour lecture en cours) : J’attaque la dernière partie d’Avant le déluge de Raphaël Albert.

Drink (la boisson qui accompagne tes lectures). Je bois pas souvent mais c’est quasiment que de l’eau ou du sirop à la menthe de temps en temps. Je n’aime pas du tout les boissons chaudes, en passant. ^^

E-book (E-book ou roman papier) : J’ai une liseuse très bien garnie mais quand je vois que le dernier ebook que j’ai lu est le premier lu de l’année, je me dis que je préfère quand même le papier bien que le format ebook a des avantages comme le poids des bagages avant de partir en vacances. D’ailleurs, suis-je la seule à prendre ma liseuse en partant en vacances (liseuse qui contient plus de 100 livres) et à prendre au cas où 3 livres papiers au cas où que la liseuse tombe en panne de manière inexpliquée ? A noter que ça ne m’est jamais encore arrivée …

Fictif (un personnage avec lequel tu serais bien sortie au lycée) C’est obligé que ça soit le lycée, hein ? 😛 Honnêtement, il m’est impossible de répondre à cette question, nombreux sont les personnages sur lesquels j’aurais bien rejeté mon dévolu dans la vraie vie.

Glad (un roman dont tu est contente d’avoir donné une chance) Même si il y en a pleins, j’imagine, je répondrais Le dahlia Noir de James Ellroy. Je l’avais commencé une première fois ado et j’avais finalement abandonné au bout de 100-150 pages, je l’ai repris il y a quelques années pour beaucoup aimer finalement. Comme quoi, abandonner un livre pour le reprendre, c’est pas une mauvaise idée.

Hidden ( un livre que tu considères comme un joyau caché ) Encore un polar avec J’étais Dora Suarez de Robin Cook, un roman noir très prenant et qui n’a rien à envier avec les bestsellers du polar et du thriller.

Important (un moment important dans ta vie de lectrice). Les vacances de Toussaint de ma première année de BTS. C’est à ce moment là que j’ai repris la lecture de façon continuelle sur l’année et non plus sur les vacances. ^^ Il y a aussi eu le 22 avril 2009, le jour où j’ai crée mon premier blog littéraire qui m’a peu à peu amener à m’inscrire sur livraddict, à avoir une PAL, faire des découvertes, etc …

Juste (le roman que tu viens juste de finir). J’ai passé presque toute ma semaine sur ma lecture actuelle mais avant, je lisais Vert-de-gris de Philip Kerr qui est l’une des suites de La trilogie berlinoise. 🙂

Kind (le genre de romans que tu ne liras jamais). Aucun. Je ne peux absolument pas dire que je ne lirais jamais tel genre de roman, on n’est sûr de rien.

Long (le plus long roman que tu ai lu). Le trône de fer (Intégrale 3) de GRR Martin avec 1150 pages en semi-poche. A noter que ce « record » pourrait bien être battu dans les prochains mois car j’ai placé Le passage de Justin Cronin (1265 pages) dans ma PAL « prioritaire »:D

Major (le roman qui t’a causé le plus gros « trop-plein livresque) Je passe mon tour. S’il m’arrive d’avoir envie de moins lire et de ne pas lire une page pendant plusieurs jours, c’est parce que j’ai envie d’autres choses mais ce n’est jamais parce qu’un livre m’aura dégoutée. Si ça arrive, je l’abandonne bien avant.

Nombre (le nombre de bibliothèque que tu as) : 5. Celle qui contient ma PAL n’a qu’une seule rangée de livres et celle dans ma chambre qui contient une partie des livres lus ressemble plus à une partie de Tetris en mode expert qu’à une bibliothèque bien soignée et rangée. 😛

One (un roman  que tu as lu plusieurs fois). Je relis pas souvent mais vu son état, je pense que Harry Potter T3 de J.K Rowling est le livre que j’ai lu le plus de fois.

Préféré (ton endroit préféré pour lire). Assise sur mon fauteuil, les pieds sur le canapé en face avec le livre qui repose sur mes genoux.

Quote (Une citation, d’un livre que tu as lu, qui t’inspires ou qui te fait ressentir plein d’émotions 🙂 Je pense qu’il faudrait vraiment que j’inaugure un carnet dans lesquels je mette toutes les extraits qui me marquent. Mais là, je pense à celle là : « « La seule façon de survivre est de trouver de nouveaux moyens de dessiner la carte de l’existence ». Fièvre d’ombres de Karen Marie Moning. Franchement, madame Moning, ce que vous dites là résume TOUT. Je donne aussi les félicitations du jury à Amy Harmon dans Making Faces avec « Victory is in the battle ». Ce ne sont pas des citations qu’on retient pour leur qualité littéraire mais parce qu’elles décrivent en peu de mots des choses très essentielles et vraies.

Regret (un regret de lecteurs) Aucun !

Série (la série que tu as commencé mais dont tu n’as pas finie). J’en parlais au tout début de ce tag et il s’agit de La communauté du Sud. Commencé et lu en grande majorité quand j’ai découvert la bit-lit et la série True Blood. Entre temps, j’ai découvert des séries bit-lit bien meilleures que celle là et j’ai fini par me lasser du genre. Du coup, si je lis un livre de ce genre, ça ne sera pas de cette série. 🙂

Trois (trois de tes livres préférés de tous les temps). C’est comme la question des personnages fictifs, je peux pas répondre. Si ça vous voulez vraiment connaitre les romans qui m’ont marqués depuis que je tiens ce blog, je vous invite à aller voir les bilans annuels.

Unapologetic  – Quelque chose dont tu n’éprouves absolument aucun remords d’être fan(girl) : Je ne me considère pas comme une fangirl dans le domaine livresque. Pour les quelques séries que j’aime, c’est autre chose. ^^

Very (un roman dont tu attends la sortie avec la plus grande impatience). La voie des rois T1 et T2 de Brandon Sanderson. Et quelle fut ma joie quand j’ai appris cette semaine qu’il sortira bien en avril et en semi-poche chez J’ai Lu. Je suis joie et mon compte bancaire l’est encore plus. 😛

Worst (ta pire habituelle livresque) Lire des chroniques d’un livre avant de le commencer. J’évite les blogs qui ont tendance à spoiler donc c’est pas là le problème. Le truc, c’est que si une chronique est plus mitigée, j’ai plus trop envie de le lire sur le moment et si au contraire, les chroniques sont très positives, je place la barre plus haut. Du coup, je vais m’en tenir à lire les chroniques au moment où je mets le livre dans ma wish-list ou une fois que je l’ai lu.

X  Commence à compter en haut à gauche de ton étagère (la plus proche) et prends le 27ème livre : Vert-de-gris de Philip Kerr

Your (ton dernier livre acheté) : en fait, il y en a 2 (ce sont les achats de février) Max de Sarah Cohen Scali et Il pleuvait des oiseaux de Jocelyn Saucier

Zzzzz (le livre qui t’a tenue éveillée tard dans la nuit). Aucun, quand j’ai sommeil, l’appel du matelas bien confortable gagne à tous les coups. 😛

C’est fini pour ce tag, si jamais l’envie vous prend de le faire, n’hésitez pas à mettre un lien en commentaire, que j’aille voir ça. 🙂

Top Ten Tuesday n°15

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français le blog de Iani.

 

Cette semaine porte sur les 10 livres qu’on aimerait relire un jour. En y réfléchissant, ce top peut-être difficile à faire dans la mesure où on peut avoir plusieurs raisons de relire un livre : soit parce que c’était un coup de cœur, soit parce que c’est un livre qui nous a marqué il y a un moment, soit parce qu’on a envie de lui redonner une seconde chance. Les raisons sont variées. Du coup, j’ai décidé de centrer mon TTT sur des livres lus bien avant la création du blog, que j’ai beaucoup aimé à l’époque. Bon, pour le coup, c’est plutôt un top 7.

1) Le seigneur des anneaux de JRR Tolkien. Lu pour la première fois juste après la sortie du 3ème film en salle. Ça commence à dater donc ^^

2) Le festin nu de William Burroughs. Probablement le livre le plus whathefuckien que j’ai lu. Un OLNI.

3) Bienvenue au club de Jonathan Coe

4) La cantatrice chauve de Ionesco

5) L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera

6) Monster de Naoki Urusawa. J’ai lu très peu de manga (et encore moins complet) mais cette série m’avait complètement bluffée. Le pire, c’est que j’ai vendu ma collection …

7) Le parfum de Patrick Suskind

 

Sinon, j’ai toujours une appréhension à l’idée de relire un roman lu il y a un moment (5 ans pour le plus récent de la liste), peur de ne pas autant aimer ou tripper (je parle du Festin Nu là).Tout comme il y a certains moments où on sent que ce n’est pas le moment de lire tel livre, il peut avoir des périodes où c’est Le moment de lire tel livres. Est-ce que ça vous fait ça avant de relire un livre ? D’un autre côté, vu ma PAL, mon rythme de lecture, ma wish-list, il peut se passer des années ou une vie avant que cette liste soit relue. Mais si il y en a un que je dois relire, c’est le SDA, il est toujours dans ma biblio dans l’édition de ma première lecture. Pour 2016, peut-être ? (Pour 2015, je vais essayer de retrouver mon rythme de lecture de 2010-2012, chaque chose en son temps) 😛

« La seule façon de survivre est de trouver de nouveaux moyens de dessiner la carte de l’existence » *

* Citation tirée Fièvre d’ombres de Karen Marie Moning

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Avertissement :

Cet article n’a rien à voir avec ce que je publie habituellement sur le blog. D’habitude, je ne parle que de lecture et cet article sera probablement l’article le plus personnel que j’aurai écrit. Je me suis demandé si j’avais raison d’écrire un tel article, j’ai regardé si je pouvais écrire sur un autre site mais je n’en ai pas trouvé qui m’allait et je n’ai pas envie de m’inscrire sur un forum pour y poster un message. En plus, ce n’est pas de l’aide que je recherche, je veux juste un espace ou un article pour parler. Un espace qui restera plus longtemps qu’une conversation avec quelqu’un, qu’une feuille de papier, quelque chose que je vais pouvoir garder. Parler fait du bien. Je me dis aussi que c’est possible qu’une personne qui vit une situation semblable tombe sur cet article et se sente moins seule. Certes, sur ce blog, je chronique de façon aléatoire mes lectures mais c’est mon espace personnel. Sachez juste qu’à travers cet article, je ne recherche pas de la compassion ou du soutien, j’ai juste envie de parler et de dire justement des choses que je ne dis pas dans la vraie vie de peur de blesser, d’être incomprise.

 

Il y a 4 ans, le 23 mai 2010, je vivais la pire journée de ma vie. Je m’en souviendrais toujours. C’était un dimanche très ensoleillé, j’étais en pleine révision de mes oraux pour le BTS. C’était le début de l’après-midi et après avoir passé une paire d’heure à réviser, je m’étais décidée à lire sous le soleil dans le jardin. Un dimanche parfait quoi ! Le téléphone a sonné, j’ai répondu, ça a raccroché. Je me suis dit que c’était une amie à ma mère (le numéro ressemblait au numéro d’une de ses amies). Avant de prendre mon livre et un verre, je fais un tour sur Internet. Mon portable a sonné, c’était mon père, j’ai trouvé bizarre qu’il m’appelle en journée mais bon. Il m’a demandé comment j’allais et j’allais très bien. Bon, j’étais en plein examen, je ne savais pas ce que je faisais en septembre (fac, licence pro, recherche d’emploi) mais j’étais de bonne humeur ! Il m’a aussi demandé ce que faisait ma mère (elle faisait la sieste) et sans transition, il m’a dit qu’il avait une mauvaise nouvelle à m’annoncer. Là, mon cerveau s’est mis en mode « réflexion intense », j’ai eu le temps de formuler des tas de pensées en une seconde. Je me suis dit « est-ce qu’il est arrivé un truc à Papy ou Mamy ? un accident ? ». Bizarrement, j’ai le souvenir d’avoir eu le temps d’angoisser pour la suite de la conversation mais je me souviens pas avoir pensé à un décès.

« Ton petit frère est mort » Cinq mots. Prononcés d’une traite. Un choc. Jamais je n’aurais pensé, imaginé, rêvé que la première personne que j’allais perdre allait être mon petit frère, le petit dernier de la famille, celui qui allait fêter ses 3 ans en aout 2010. Jamais. Après cette phrase, j’ai rien dit, je ne pouvais rien dire et puis qu’est ce que je pouvais dire ? J’avoue aussi que pendant un dixième de seconde, j’ai cru à une blague tellement ça me semblait irréel. Devant mon silence, mon père m’a demandé « ça va ? » Mon père qui venait de m’annoncer la mort de mon frère et de son fils me demandait si j’allais bien. J’ai répondu d’une voix étranglée que oui et d’un côté, c’était la vérité, j’étais en vie, en bonne santé. J’ai réussi à prononcer « comment », il m’a expliqué et j’ai été rassurée sur le fait que mon frère n’avait pas souffert et n’ait rien vu venir. On m’a déja conseillée de retenir les points positifs d’une journée même quand elle nous semble mauvaise ou banale, qu’un point positif, ça peut être un détail. Pour cette journée, j’en ai trouvé qu’un, c’est ça, que mon frère ne s’est aperçu de rien. Tout le monde n’a pas cette chance. Combien d’entre nous aimerait mourir dans leur lit ou en faisant quelque chose qu’ils aiment ? Ne pas voir la mort arriver ? Être vivant et heureux dans l’instant et partir l’instant d’après ? Tout le monde, je pense.

Les heures qui ont suivi cette conversation téléphonique sont floues. Juste après avoir raccroché, je suis allée réveiller ma mère, je lui ai dit et j’ai dû régresser de 15 ans, j’avais besoin d’une mère, de ses bras, de sa chaleur et j’ai pleuré comme un môme. Ensuite, mon cerveau a mis mon corps en mode automatique. Je faisais quelque chose sans avoir vraiment conscience de le faire. Mes grands-parents maternels sont venus pour rester avec nous, on a appelé ma petite sœur qui passait le week-end chez son copain. Là aussi, je me souviendrais toujours de cette image, de ce moment où ma sœur a appris. Puis on a attendu, on était tous les 6 dans le salon autour de la table basse en silence même si ce dernier était brisé de temps en temps. Je ne pleurais pas. Trop de sentiment d’irréel. Et puis, j’entendais les cris des enfants des voisins, les oiseaux qui chantaient. Le soir, je me suis couchée avec un sentiment d’incertitude, j’avais rêvé ou non ? Mon père vivant à 2h de chez ma mère, mon quotidien n’avait pas encore été changé. Mais le lendemain, aucun doute n’était permis puisque ma mère nous a emmené ma sœur et moi chez notre père. Tout au long du trajet et au fur et à mesure que notre destination se rapprochait, j’avais un serrement à la gorge et au ventre qui gagnait en sécurité. On est arrivées chez mon père. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais quand j’ai vu mes proches tantôt en larmes, tantôt la voix brisée, j’ai eu mal, très mal. Faire son deuil, c’est difficile parce qu’on souffre mais on voit également ceux qu’on aime souffrir et on se sent impuissant face à ça. Du matin des funérailles, l’image la plus marquante que j’ai gardé est celle de mon père me disant quelque chose, je ne sais plus ce qu’il m’a dit mais je me souviens des larmes dans ses yeux. Ça se voyait qu’il faisait un effort, il tenait pour ma belle-mère. Mon père n’a jamais été un sentimentaliste et ces larmes m’ont fait mal. En plus, je ne pouvais rien dire. Certes, il y a des choses qu’on peut dire à quelqu’un qui a perdu un proche mais ne dites pas ça quand ça vient d’arriver. La seule chose à faire, c’est d’écouter et d’être là mais c’est aussi quelque chose qui nous rend impuissant. Quand je suis arrivée chez mon père, j’ai aussi fait le choix de dire au revoir à mon petit frère. Un choix que j’aurai pu regretter mais ce n’est pas le cas. C’est vrai que j’ai craqué quand je l’ai vu. J’ai craqué parce que j’avais réalisé. C’était réel. Mon petit frère d’ordinaire hyperactif, à courir partout, était inerte sur son lit, avec un petit sourire sur son visage. Je l’ai trouvé beau, je lui ai pris la main, je lui ai dit mon premier au-revoir et je suis sortie de sa chambre.

Le soir, mon père m’a demandé si j’avais envie de dire quelque chose à la messe et comme j’avais préparé un texte, je l’ai montré à mon père et ma belle-mère. Ils l’ont aimé. D’ailleurs, l’an dernier, mon père m’a dit qu’il avait été fier de moi ce jour là. Je suis aussi fière de moi. Moi, la fille timide qui n’aime pas parler en public, j’ai lu un hommage à mon frère devant une église remplie de monde. J’ai dû puiser toute ma force pour ne pas avoir la voix étranglée mais j’ai réussi. Le jeudi quand je passais devant mes professeurs pour mon BTS, j’étais stressée mais sans plus. Je regrette de ne pas avoir gardé de copie de ce message. L’original se trouve sur le cercueil dans le caveau familial. Je regrette parce que si je me souviens de certaines phrases, j’en ai oublié beaucoup.

Après, les funérailles, je suis retournée sur Toulouse et c’est tard le soir que j’ai pleuré. Seule cette fois-ci. Pour la première fois, il y en eu d’autres et sûrement encore. Les mois qui ont suivi ont été assez difficile surtout quand j’allais chez mon père. D’un côté, ma petite sœur de 4 ans était très contente de nous avoir avec elle, de l’autre mon père luttait pour tenir et ma belle-mère n’était pas vraiment là. Il y avait aussi mes grands parents et ma sœur qui était dans le même cas que moi. Les mois ont passé et finalement les années. Le premier Noël a été difficile. Aujourd’hui, ça fait 4 ans. C’est peu et beaucoup en même temps. Maintenant quand j’ai mon père au téléphone, on parle normalement mais je sais qu’il y a des jours sans. Quand je vais le voir, il y a des jours où l’ambiance est plus morose que d’autres.

Je pense avoir fait mon deuil en 4 ans. Mon petit frère me manque et je me demande souvent ce qu’il ferait maintenant, quelle relation j’aurais avec lui. Je pense à lui très souvent mais je pleure peu à son sujet, j’aime en parler avec ma sœur (je n’en parle pas avec mon père et c’est assez difficile avec les gens qui ne font pas partie de la famille, les gens qui n’ont pas vécu ça), il y a des jours où j’ai la gorge nouée mais la plupart du temps, je peux en parler sans ressentir une douleur physique. Et comme l’a dit Andrea dans The Walking Dead  » Pain doesn’t go away. You just make room for it »

Il y a  1 an, c’est mon grand-père paternel qui est mort, j’ai été triste mais ce n’était pas pareil que pour mon petit frère. Mais les funérailles ont été dures aussi et c’est quand ils ont réouvert le caveau que j’ai compris que la perte d’un proche était une blessure qui ne disparaissait jamais complètement, qu’on fait avec la plupart du temps. On apprend à faire de la place pour ses sentiments, à avancer. Au début, on se force à sourire et puis, on sourit par habitude et arrive un moment où on a envie de rire, de se sentir bien et il y a des moments où on a envie de crier, de pleurer et c’est normal. Pour se relever, on doit tomber, c’est normal.

Il y a aussi les « et si ». Et si j’avais été là ce jour là et si j’avais pu empêcher la chose d’arriver ? Et si j’avais été témoin, comment aurais-je vécu mon deuil ? Je pense que mon deuil a été facilité par le fait que je ne vis pas chez mon père, que lorsque j’y allais, j’emmenais un peu d’oxygène à ma famille. Je suis aussi inquiète pour ma petite soeur. Elle était là quand c’est arrivé même si elle n’en a pas mesuré la chose sur le moment. Aujourd’hui, c’est une petite fille de 8 ans très sociable, imaginative, qui n’aime pas vraiment l’école sauf pour les copains et parfois un peu peste. ^^ Elle semble normale mais elle s’en souvient. Comment sera t’elle plus tard ? Est-ce que ses souvenirs se sont dissipés ou as t’elle une image gravée dans la mémoire ?

En 4 ans, j’ai aussi eu le temps de réfléchir à la vie, à la mort, à la question de l’après. Pour l’après, je ne me suis pas encore décidé. D’un côté, j’ai envie de croire à un Paradis pour mes proches, j’ai envie qu’ils retrouvent leurs proches après. De l’autre, je me dis que cette histoire de Paradis peut être une histoire pour repousser les choses qu’on a à se dire, pour ne pas vivre vraiment. Et si au lieu d’un Paradis, d’un au-delà, d’une réincarnation, les religions ou les croyances nous disait qu’il n’y avait rien après la mort, que la mort c’est la fin. Que ce n’est même pas le Néant pendant l’éternité mais rien puisque vous n’existez plus alors peut-être qu’on profiterait de chaque bon instant de la vie. J’ai aussi réfléchi sur Dieu. Je n’étais pas croyante au départ, je ne crois pas en Dieu aujourd’hui. Du moins pas le Dieu du christianisme. Je me demandais comment ce Dieu pouvait faire mourir des enfants et laisser vivre des monstres. Au final, j’en ai conclu qu’il y avait bien une entité supérieure, quelque chose de plus grand que nous mais qu’il s’agit d’une entité qui est autant capable de faire le bien que le mal, que c’est un dieu et que nous ne sommes que des fourmis par rapport. Qu’on peut prier pour cet entité mais qu’au final, c’est à nous de nous en sortir. S’il y a un dieu, je pense qu’il est plus occupé à nous regarder vivre et parfois à jouer avec nous qu’à nous entendre et exaucer nos prières. J’aurais pu être athée, ne croire en rien mais je pense qu’il y a des choses dans le monde, qui ne s’explique pas. Des petites choses qui font la beauté du monde mais qui ne peuvent être décrites scientifiquement. Le jour des funérailles, j’ai suivi un papillon blanc. Je ne pourrais pas expliquer ça mais j’ai souri en moi en suivant ce papillon. Quelques temps après, je lisais un recueil de contes irlandais où j’apprenais que les papillons était un symbole de l’âme et pas seulement chez les irlandais. Une nuit, j’ai aussi rêvé de mon petit frère où il me disait qu’il allait bien. Le lendemain, je n’étais pas triste, j’étais rassurée. D’ailleurs, cette page décrit très bien ce que j’ai ressenti pendant mon rêve et au réveil. Ce sont des choses comme ça qui font que je crois en quelque chose de plus.

Outre que la vie pouvait s’arrêter brusquement, j’ai appris une chose. Il est primordial de savoir profiter des petites choses et des petits plaisirs de la vie. La règle Enjoy the little things de Bienvenue à Zombieland peut faire sourire mais c’est une vraie leçon de vie. Il y  a aussi un épisode des Simpsons où Lisa explique à Bart que la vie peut souvent être banale mais que la chose était de savoir repérer ces petits moments qui transforment une journée « métro-boulot-dodo » en une bonne journée. Ces petites choses peuvent prendre beaucoup d’aspect. Un compliment, un sourire, une chanson, une conversation ou tout simplement le chant des oiseaux. Il s’agit en fait du moindre truc qui « illumine » votre journée. Quand je dis que c’est primordial d’en profiter, c’est tout simplement parce que les conséquences des drames de nos vies sont plus lourdes que celles de nos bonheurs (mariage, naissance, etc …) et qu’il est important de savoir voir le bon côté des choses pour surmonter les moments difficiles. Avoir la vie de ses rêves ou accéder au bonheur sont des choses très difficiles (même quand on sait quelle vie on veut avoir) mais si on arrive à profiter de ces petites choses, c’est déjà beaucoup. Si jamais une personne en deuil lit un jour cet article, je lui dirais de pleurer si elle en envie, de ne pas culpabiliser si les larmes ne veulent pas venir, d’en parler si elle veut, de prendre autant de temps qu’elle veut pour pleurer et de se dire que nos proches disparus sont bien là où ils sont, qu’ils désirent nous voir heureux, que la vie continue différemment de ce qu’on a connu, que la douleur diminue avec le temps et comme on dit, qu’après la pluie vient le beau temps. Et heureusement ou malheureusement, au fond, la vie, c’est un cycle qui se répète. On traverse des épisodes de mauvais temps puis de beau temps, à nous de savoir tirer le maximum des bons moments.

 

Tu me manques, amuse-toi bien et n’embête pas trop Papy ! Mais n’oublies pas de lui tirer les poils du nez.

Je vous aime. ❤

Création d’une page Facebook

J’y pensais depuis un moment, c’est maintenant chose faite. Le blog a désormais sa page Facebook.

Je me servirais de cette page FB pour partager mes impressions de lectures sur le moment, de relayer les articles publiés sur le blog, de parler de choses qui ne méritent pas forcément un article, de relayer les concours des blogs que j’aime, leurs chroniques si j’ai aimé le livre en question. Et parce qu’un J’aime fait autant plaisir qu’un commentaire sur le blog, je vous invite à aller faire un petit tour par là : https://www.facebook.com/duljuvafrihet.

Sur ce, bon dimanche à tous ! 🙂

Ma Boite à Beauté Maya

Aujourd’hui, je vous fait part d’un article qui n’a absolument rien à voir avec la lecture mais que j’avais tout de même envie de partager. Depuis plusieurs mois, je me suis mis sérieusement à prendre soin de ma peau et dans cette optique, j’ai découvert les beauty box. J’ai essayé quelques temps ma JolieBox qui a fini par me décevoir et dernièrement, j’ai découvert Ma Boite à beauté. Aujourd’hui, je vais vous présenter la Box Maya que j’ai pu découvrir dans ma BAL en rentrant chez moi aujourd’hui.

Un peu de présentation d’abord.

Ma boite à beauté est une beauty box tout comme JolieBox, Mylittlebox, etc … qui nous permet de recevoir des cosmétiques à domicile. C’est un système très intéressant pour faire des découvertes qu’on n’aurait pas forcément fait de soi-même. Concrètement, pour recevoir Ma boite à beauté, vous devez la commander et payer 32 € (frais de livraison compris) et ce tout les deux mois si vous désirez la recevoir. Les créateurs s’engagent à y mettre au moins 7 produits, d’une valeur totale d’au moins 120 € et uniquement au format vente.

Voilà pour la présentation du concept. Place à la boite Maya ! Pour chaque produit, je vous mettrai le prix.

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Hop, une vision d’ensemble de la boite? On peut voir pas moins de 8 produits, ce qui fait déjà une promesse de tenue ! ^^

En détail, ça donne ça :

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  •  Un gel douche bienveillant à la fleur de bleut  » Côté d’amour en Britanie » de chez Britanie. Contenance : 50 ml. Là, tout de suite, je ne suis pas très fan de l’odeur mais à voir ce que ça donne sous la douche. Sinon, Britanie est une marque de cosmétique naturelle fabriqué en Bretagne. D’ailleurs, ce gel douche est certifié Bio et Ecocert. Valeur du produit : 12,90 € (en vente sur leur site Internet)
  •  Masque cheveux conditionneur à la fleur d’oranger et au karité  » Pirogue sous la lune »de chez Afrikissime. Très pratique pour moi qui ait tendance à avoir les cheveux secs ! 😀 L’odeur me plait bien en plus. Encore une fois, Afrikissime est une ligne de cosmétique naturelle, cette fois-ci fabriquée au Maroc. Contenance : 200 ml. Valeur du produit : 20,5 €
  • Un khôl effet smoky noir « Intense Kajal » de chez Elite. C’est d’ailleurs la nouveauté de cette boité Maya. Jusqu’à présent, on ne trouvait pas de produits de maquillage dans la boite. Bon, par contre, je ne présente pas la marque, je pense que vous en avez déjà entendu parler. 😛 Contenance : 3 gr. Valeur : 11,90 €

 

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  • Huile corporelle purifiante « Excellente de sésame » de Pura Bali. Pura Bali est une marque de cosmétiques naturels présente depuis plusieurs années à Bali. Je n’ai pas encore eu l’occasion de la tester sur l’ensemble du corps mais je trouve que sa texture est non-grasse et pénètre vite la peau. L’odeur d’agrume est assez plaisante. Contenance : 75 ml. Valeur : 13,5 €
  • Gel-crème hydratant « Ice Source » de Polaar. Polaar est une marque de cosmétiques parisienne crée en 1976 dont le credo est « Et si le secret de beauté était caché au delà du cercle polaire? » Et il faut dire qu’avec l’été qui arrive (on arrivera peut-être à avoir plus de 4 jours de beau avant le mois d’octobre, non ? ^^), c’est une très bonne idée d’avoir mis ce produit dans la boite. Contenance : 50 ml. Valeur : 35 €.
  • Yaourt corporel au melon de chez Attirance. Attirance est une marque de cosmétique naturelle basé à Latvia (en Lettonie). En tant qu’aliment, je n’aime pas le melon et son odeur mais là, j’aime beaucoup l’odeur de ce produit. ^^ Contenance : 100 gr. Valeur : 18,95 €

 

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  • Eau bronzante sans autobronzant de K pour Karité. K pour Karité est une marque de cosmétique bio centré autour du karité et de ses propriétes. Jamais essayé ce type de produits et même si je ne pars pas en vacances cet été, je pourrais toujours le tester. Contenance : 200 ml.  Valeur : 20 €
  • Lait visage et corps aux extrait de vigne de Bourgogne beauté. Bourgogne beauté est une marque de cosmétique basé sur les propriétes de la vigne sur la peau. Au premier abord, j’aime bien le système d’ouverture du tube (pas de bouchon à enlever). Contenance : 250 ml. Valeur : 18 €

 

Valeur totale de la boite : 150,75 €

Je pense que les 32 € sont largement compensés là ? :p

En tout cas, je suis encore une fois très contente de cette box centrée principalement sur les produits pour le soin du corps. Maintenant, il n’y a plus qu’à tester les produits.

Par contre, je conseillerais plus cette  box  pour les personnes n’ayant pas de problème de peaux particuliers. Me concernant, je n’ai aucun souci au niveau du corps (hormis les coudes secs) mais comme j’ai la peau du visage mixte, sujette aux rougeurs et sensible, je vais croiser les doigts pour que le gel-crème Polaar ne me fasse pas bourgeonner. ^^

Blog en pause

J’avais eu un regain de motivation mais j’ai de nouveau un pic de démotivation. Pour vous dire, j’ai fini 3 livres depuis ma dernière chronique et l’envie de les chroniquer ne m’a même pas effleuré et pourtant, je les ai aimés !

Bref, je décide donc de mettre en pause mon blog et ce pour une durée indéterminée. Je compte en tout cas passer quelques semaines sans tenter la moindre chronique. Il n’y aura pas d’IMM ou de bilan mensuel. Rien, nada. Je prends des vacances bloguesques et je verrai si l’envie de bloguer est là ou si le besoin n’est pas là.

Si vous voulez rester au courant de mes lectures et de mes ressentis, je vous invite à aller voir mon suivi lecture sur Livraddict.

Bon week-end à tous et à toutes !

In My Mailbox n°46

In My Mailbox a été mis en place par The Story Siren   et inspiré par le blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de faire partager nos achats, emprunts, partenariats … de la semaine ou du mois. Les liens francophones sont répertoriés chez LillieBook. Alors, quelles ont été mes acquisitions de la semaine ?

Dorénavant, je ne publierais In My Mailbox qu’une fois par mois. J’ai commencé voilà presque 2 mois à participer au challenge PAL à zéro de Nin4 dans le but de faire un peu baisser ma PAL ou de la contenir. Défi un peu fou mais nécessaire parce que j’en ai marre de craquer sur des livres qui un an après se trouve toujours dans ma PAL … Pour une première session, j’ai choisi de lire 15 livres avant d’en lire d’autres, j’ai tenu environ un mois et demi sans acheter aucun livre mais par contre, j’ai complètement craqué à la fin de ma session parce que j’ai acheté 14 livres.  ^^ Bon, ma PAL a baissé d’un livre. XD.  Faut donc encore travailler les craquages post-sessions. 😀

Les accusés (mais j’ai des excuses. Des suites de sagas, des envies de longue date, des « je le veux !!! » et bah des « ça a l’air bien, ça … ») :

 

 

Elisabeth Tremblay – Naila de Brume

 Titre : Naila de Brume

 Série : Filles de Lune T1

 Auteur : Elisabeth Tremblay

 Genre : Fantasy

 Edition : Pocket (2012)

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Quatrième de couverture :

  À vingt-cinq ans, la vie de Naïla bascule. Sous le choc de son double deuil, elle accepte d’aider sa tante à rénover la maison familiale. Voilà donc la jeune femme de retour dans ce petit village en bordure du fleuve St-Laurent, où les innombrables souvenirs de vacances devraient lui apporter du réconfort.
Mais une trouvaille faite dans le grenier de la maison ancestrale empêchera Naïla d’y trouver la quiétude tant espérée. Les découvertes troublantes se succèdent, remettant en questions non seulement ses origines, mais aussi ses croyances et ses convictions…

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